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Travaux maritimes : l’extension du port de La Turballe prend forme
Juin 2021
Le Port de la Turballe a débuté sa métamorphose. Depuis janvier, missionnées par le Syndicat mixte Les Ports de Loire-Atlantique, les équipes CHARIER avancent en synergie pour réaliser les travaux d’agrandissement du port. Véritable contribution à l’essor des Energies Marines Renouvelables (EMR) sur notre territoire, le réaménagement du port permettra d’accueillir la base de maintenance EDF-Renouvelables du premier parc éolien en mer en France, situé au large de Saint-Nazaire.
Avec un investissement de 53 millions d’euros, le projet d’aménagement du port de La Turballe s’inscrit comme un véritable levier de développement économique et touristique du territoire. Ce chantier d’envergure se déroulera en 2 phases successives pour un aménagement évolutif du port. CHARIER a été retenue pour réaliser la 1re phase du projet.
Au-delà du développement des Energies Marines Renouvelables (EMR), le syndicat mixte Les Ports de Loire-Atlantique a choisi de repenser son espace maritime multi-activités permettant ainsi à la pêche, la plaisance, la réparation navale et le transport de passagers de poursuivre leur développement et de connaître un nouvel essor.
Pour accompagner cette métamorphose, nos équipes – tous métiers confondus – sont sur le pont. Pendant que les carrières produisent les granulats nécessaires, l’agence Routes de La Turballe s’affaire à réceptionner et entreposer les Xblocs – 4 000 au total – l’équipe terrassement gagne du terrain dans la mer pour créer la nouvelle digue tandis que les équipes génie civil et travaux maritimes prépare, sous l’eau, le nouveau chenal et l’accueil des ouvrages.
Les savoir-faire CHARIER à l’œuvre
Travaux maritimes, déconstruction, terrassement, matériaux issus de nos carrières, voirie et réseaux divers, enrobés, la multi-compétence CHARIER rend ce projet passionnant pour nos équipes.
- Les matériaux issus de nos carrières
Ce chantier requiert à la fois des enrochements et des matériaux pour la construction de la digue. Les enrochements requièrent beaucoup de machines et de tri. Pour cette tâche, une équipe dédiée a été missionnée à la carrière de La Clarté à Herbignac.
Au total, ce sont 170 000 tonnes de remblais et 212 000 tonnes d'enrochements triés qui seront apportés sur le chantier.
- Déconstruire pour libérer les espaces
La déconstruction est intervenue pour supprimer les espaces de stockage de carénage et permettre ainsi aux équipes terrassement d’accéder à la mer.
- Remblayer pour construire la nouvelle digue
La construction de la digue avance petit à petit avec l’équipe terrassement qui apporte les matériaux de remblaiement. En parallèle, au fur et à mesure, les XBlocs sont installés minutieusement. Ces blocs de béton préfabriqués, moulés en forme de X, sont conçus pour protéger la digue de l'impact direct des vagues mettant ainsi à l’abri le port et ses activités.
Fabriqués en Vendée par l’Entreprise Maison Bleue, ils sont posés minutieusement par une grue treillis, aidée et dirigée par des plongeurs, qui assurent l’emboîtage idéal des XBlocs.
- Les travaux maritimes à l’œuvre
Pour modifier et approfondir le chenal de navigation, les équipes réalisent 2 opérations en atelier nautique :
>> Le déroctage, il permet d’évacuer des massifs rocheux sous-marins présents devant le terre-plein du Tourlandroux. A cet endroit, le fond marin était à -1.50m. Le déroctage va permettre de l’abaisser à -3.00m. La roche extraite sera réemployée pour bâtir l’extension du terre-plein qui servira à la réparation navale.
>> Le dragage pour extraire les sédiments présents dans le futur chenal et ceux situés en pied de digue. Des matériaux y sont ensuite déposés pour consolider l’ancrage de l’ouvrage. L’opération est exécutée en compagnie de plongeurs, qui posent un géotextile permettant la séparation entre le sable des fonds marins et les matériaux d’apport. Ces travaux se poursuivront jusqu’à fin 2021.
Le battage de pieux à la Dinardaise, technique développée et brevetée par CHARIER, est mise à profit pour la réalisation du quai EMR. L’intervention consiste en un forage à l’intérieur du pieu, qui a l’avantage d’être moins bruyant que les procédés de battage classiques. Cette phase sera achevée avant l’interruption estivale.
Consultez les étapes des 2 phases en détail : https://lesportsdeloireatlantique.fr/fr/les-grands-projets/reamenagement-du-port-de-la-turballe/
Un chantier adapté à son environnement local
Au-delà de la technique, CHARIER est soucieuse de l’environnement local dans la gestion de ses travaux. Pêcheurs, plaisanciers, riverains, touristes, commerçants vont être impactés par ces travaux mais comment réduire ces impacts au maximum ? Nos équipes ont planché sur le sujet pour proposer des solutions permettant à la fois de :
- limiter les nuisances sonores (utilisation d’un tracteur propulsé à l’hydrogène moins bruyant qu’une motorisation thermique, utilisation du forage à la dinardaise, activité ralentie pendant la période estivale),
- permettre le maintien des activités pêche et plaisance (bateau chien de garde qui assure la sécurité maritime dans le chenal pour la poursuite des activités nautiques, maintien d’un maximum d’espace sur le terre-plein pour la poursuite de l’activité de réparation navale, adaptation des horaires de livraisons de matériaux sur le chantier pour ne pas perturber l’activité de la criée),
- découvrir le chantier (matérialisation d’une zone d’observation du chantier sur le terre-plein du Tourlandroux, visites de chantier, matinée de découverte du chantier le 2 octobre).
Des mesures ont également été mises en place pour préserver pour l’environnement et la biodiversité.
Un écologue assure un suivi spécifique sur 2 espèces protégées présentes sur le chantier : le pipit maritime, un oiseau brun et rayé qui se nourrit d’insectes et de crustacés ; et le lézard des murailles, friand d’araignées et d’insectes.
Un suivi également sur la faune marine. Pour protéger le marsouin commun et les petits delphinidés, un double-rideau de bulles est positionné autour des ateliers nautiques pour atténuer la propagation du bruit sous-marin que le chantier peut provoquer. Puis, 3 bouées assurent un suivi océanographique permanent et en temps réel pour mesurer l’impact des travaux sur la qualité de l’eau.
Cette première phase du projet prendra fin en juin 2022. Une seconde phase consacrée au développement des autres usages du port suivra.
Le chantier en quelques chiffres
- 60 ouvriers mobilisés
- 18 à 22 mois de chantier
- 35 engins déployés
- Béton : 11 000 m3 de béton coulés en place
- 3 000 m3 de béton préfabriqués
- 170 000 m3 de remblais apportés
- 212 000 t d'enrochement apportées
- Digue finale : 1 km de long
- Terre-plein de réparation navale passe de 14 500 m² à 24 500 m² (+1ha)
- Avant-port : + 53 emplacements pour la plaisance
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